La mode des années 30

La décennie dorée des vêtements masculins

Les conséquences de la crise de 1929 se propagent en Europe, le retour aux valeurs sures après les années folles, la décennie des années 30 sera fortement influencée par le style et la rigueur. Aujourd’hui considérée comme la décennie dorée des vêtements masculins.

Les lignes droites des costumes des années 20 du tailleur Frederick Scholt sont oubliées.  Un large dos achevé en ceinture cintré pour une ligne athlétique, une ligne d’épaules marquées, de larges revers de 10 et 11 cm et un pantalon deux pinces avec une taille haute finie fuselée avec un bas revers.  Cependant, le plus marquant des années 30  c’est l’énorme variété de ses ensembles. Les hommes d’alors s’habillent pour être élégants à chaque moment de la journée.  Ils le font simplement pour le plaisir, pour l’amour du vêtement, la recherche d’un style et de l’élégance. Le plaisir de s’habiller se manifeste aussi à l’heure de choisir les accessoires. Si les chapeaux de feutre accompagnent les ensembles formels, les casquettes en laine sont inséparables pour les tenus sports chics.

Les années 30 seront les témoins d’une éclosion de couleurs, les tissus anglais envahissent les capitales les plus importantes du monde. Cette jouissance de s’habiller est appréciée autant dans le style formel comme dans le style sport chic. Changer de tenue au milieu de la journée, se convertit dans un geste très fréquent. Si le matin on partait travailler dans un complet en fil à fil gris-anthracite, l’après-midi on se changeait pour une veste croisée coloré en Tweed. Au coucher du soleil, les smokings s’emparent de la nuit et font pied de nez à l’habit encore exigé.

Être un homme élégant, exigeait la distinction entre les vêtements formels de ceux des loisirs. Dans les sérieux complets, on commençait a voir des rayures  de toute espèce et façon, le récent costume « deux pièces » avec une ceinture américaine « passant » et les très populaires vestes croisés et l’indispensable blazer coordonné a un pantalon blanc. Les tailleurs napolitains commencent à désarmer progressivement les vestes sport. Les tissus, des imprimées, des carreaux fenêtres et des rayures tennis si apprécié par les gangsters du moment. Les capitales sont envahies de plus en plus par des tenus sports, de la couleur et surtout une grande variété de tissus.

Cette révolution est très appréciée dans les vêtements sport. Jouer au tennis, au golf, au cricket exigeait de posséder quelques tenus pour chaque sport.

Un polo coat en Tweed cachait bien souvent un complet en cheviot, alors qu’un Crombie en poil de chameau cachait un costume en rayure tennis, carreaux fenêtre, caviar, tartans ou Prince des Galles. Un chapeau de feutre, une paire de gants en cuir et un indispensable  parapluie, c’est l’image très commune de cette époque. C’était un look très caractéristique de l’époque. En été les couleurs étaient d’autant plus incroyables.